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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, à droite, et le ministre des Affaires étrangères d'Haïti, Jean Victor Généus, lors d'une discussion sur la situation en Haïti en marge du Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, le 20 novembre 2022. AP - Sean Kilpatrick
Gilbert Bigio, Reynold Deeb et Sherif Abdallah : en Haïti, ces trois noms sont célèbres, car synonymes de très grandes fortunes.
Qu'ils figurent aujourd'hui sur la liste canadienne des personnes sanctionnées pour leur soutien financier des gangs, c'est peu dire que cela va créer des remous dans le secteur privé du pays.
Car la décision entraîne le gel immédiat des avoirs que ces trois hommes d'affaires pouvaient avoir au Canada et interdit également toute transaction financière avec eux.
Ottawa précise que ces mesures sont prises parce qu'il y a « des raisons de croire que ces personnes utilisent leur statut de membres très en vue de l'élite économique en Haïti pour protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés, notamment par le blanchiment d'argent et d'autres actes de corruption. »
Combattre les gangs d'Haïti en s'attaquant à leur portefeuille, c'est la stratégie adoptée par le Canada et aussi, mais à une moindre échelle jusqu'ici, par les États-Unis.
Mais face à cette dynamique menée depuis l'étranger et qui a déjà épinglé un ancien président, deux anciens Premiers ministres et plusieurs parlementaires, la justice et la classe politique haïtiennes restent pour leur part bien silencieuses.